1. Ordonnances ou pas, la casse sociale chez BT on n’en veut toujours pas !

Comme vous le savez, suite à la décision du gouvernement en place, soutenue en cela par l'organisation patronale MEDEF, le code du travail va se trouver modifié durablement. Nous dénonçons une politique libérale visant à accroître les inégalités au profit d’une minorité.



Plusieurs organisations syndicales, dont la nôtre, se sont opposées clairement et régulièrement à cette situation. Si notre résistance n'a pas empêché la "déferlante libérale" d'arriver jusqu’à nous, au moins avons-nous eu le courage d’affirmer nos positions syndicales et d'essayer de nous défendre face à ces attaques contre le monde du travail.

D'ici à ce que l'application de ces directives gouvernementales voit le jour dans peu de temps, et pour vous éclairer sur la loyauté et les centres d’intérêt des uns et des autres, voici à quoi s'occupent la direction et d’autres « partenaires sociaux » de BT Services :

Concernant la direction de BT Services, bien qu'ayant été déboutée par la DIRECCTE (ministère du travail) sur son projet de n'avoir qu'un seul CE et le moins de représentants possible pour BTS sur les élections professionnelles (qui auraient dû se dérouler en avril 2017...), elle en vient maintenant à ne pas vouloir appliquer la décision de justice prise le 6 octobre 2017 par le TGI de Nanterre. En effet, dans un courrier daté du 16 octobre 2017, elle précise qu'elle entend bien attendre « … les décrets d’application portant sur la mise en place du cse … » alors même que le TGI lui demande d'organiser au plus tôt les élections des deux CE (sous astreinte de 5000 euro par jour de retard...), elle à également perdu au TI de Puteaux, qu’elle avait elle-même saisi et qui confirme la décision de la DIRECCTE. On voit donc, avec ce courrier, que sa stratégie était fondée initialement sur sa déloyauté à ne jamais vouloir appliquer l'accord d’architecture sociale de 2012 qu'elle avait signée (où elle s'engageait à faire 2 CE), puis de fissurer le front syndical lui résistant en le réduisant à 4 organisations syndicales (CFDT, CGT, FO Rhone-alpes et Solidaires) sur les 7 présentes dans l'entreprise, pour continuer par "jouer la montre" en contestant tous azimuts devant les tribunaux, pour finalement attendre que les ordonnances arrivent en se moquant ouvertement de la justice française et de l’intérêt des salariés. Croyez bien que nous ne laisserons pas faire cela impunément.

Mais vous commencez sans doute maintenant, toutes et tous, à comprendre la manœuvre de notre direction : il s'agit, dans son idée, de n'avoir dans votre entreprise que le moins de représentant du personnel possible et de préférence plutôt accommodant avec les projets de la direction plutôt que les contestant...D'autant plus que les chiffres actuels depuis plusieurs mois (décroissances des effectifs, diminution des affaires) laissent à penser que le navire prend l'eau et que les économies que la direction ne va pas manquer de vouloir faire pour les actionnaires se feront sur notre dos. Dans cet esprit, le départ de Luca Zappia doit il nous réjouir ?

Il s'agit donc maintenant de savoir si vous préférez vous ranger aux côtés de syndicalistes qui vont chercher à défendre RÉELLEMENT vos emplois et les conditions de travail associées (comme cela a été le cas pour Compute) ou restez avec ceux qui accompagnent la casse sociale et vous redistribuent l'argent des œuvres sociales comme la loi les y obligent...Au passage, la CFE-CGC trouve plus important actuellement que tout autre sujet de contester au tribunal la dernière élection CHSCT IDF où elle n'a obtenu que 2 postes sur les 6 là où elle en espérait 3... Ceci ne l'a pas empêché d'emporter, avec l'aide de l'UNSA et de la CFTC, le poste de secrétaire...d'une instance qu'elle conteste au tribunal. De toutes façons ce CHSCT est amené à durer jusqu'aux prochaines élections professionnelles dans quelques semaines. À chacun ses priorités....

Pour notre part, nous nous plaçons donc dans une situation frontale d'opposition à ces projets qui programment clairement la dégradation du peu de protection sociale existante. Nous sommes et serons avec vous pour lutter sur vos lieux de travail. Mais nous avons besoin de vous pour pouvoir engager ces combats et montrer à la direction qu'elle ne peut pas ignorer le droit du travail dans l'entreprise. Seul le regroupement des forces est en capacité d'entraver leur démarche. Rejoignez-nous au plus tôt.

2. Bon vent Luca Zappia

Nous venons d'être informé du triste départ précipité et sans période de préavis de Luca Zappia arrivé 2 ans plus tôt comme le couteau suisse de la coupe budgétaire, le virtuose de la décroissance, le Mozart du licenciement ... Luca qui a pourtant 2 années durant appliqué sans relâche, le petit doigt sur la couture du pantalon, la politique très (anti)sociale de notre cher actionnaire. Souvenons-nous : En fin sniper du dégagisme salarial, Luca a méticuleusement bouté hors de BT plusieurs centaines de salariés indésirables ou non rentables et cela sans aucun plan social à une époque révolue où le licenciement n'était pas si facile qu'aujourd'hui. Cette performance lui a-t-elle valu un VG sur son DPR ?

Comme cela ne suffisait pas et que l'actionnaire en voulait toujours plus il tenta de vendre plus de 200 têtes à une éminente société proposant de la prestation ultra-low-cost, mal lui en pris car il butta sur une horde de syndicalistes fainéants et cyniques qui sans aucune compassion le jetèrent au tribunal. Bien qu'épaulé par son prédécesseur, reconnu pour son sens inné de l’empathie simulée, l'échec était au bout du chemin, la vente ne se fit pas et un vilain DN vint, à n'en pas douter, entacher son DPR.

On peut toutefois noter la petite touche personnelle, la cerise sur le pudding ... le refus catégorique de tout dialogue social : bien que cela ne lui ait pas été expressément demandé par l'actionnaire, Luca, consciencieux dans les viles tâches, mit toute son énergie durant ces 2 années à n'avoir aucun dialogue avec les partenaires sociaux, cet homme était visionnaire car dorénavant l'employeur pourra directement consulter ses sujets par voie de référendum.

Hélas tout cela n'a pas suffi, la marche était trop haute et l'anglais trop exigent, la casse sociale continuera et nous la combattrons ...sans vous Luca Zappia.

3. Pourquoi se syndiquer à Solidaires Informatique ?

Tout d’abord, vous devez savoir que près de 90% des patrons sont syndiqués, au MEDEF, CGPME, SYNTEC, UIMM, … Et pourquoi pensez-vous qu’ils le soient ? Pour défendre leurs intérêts, pour faire valoir leurs droits, pour faire pression sur les pouvoirs publics, pour mettre en commun leurs forces, etc.
Qu’est ce qui fait peur aux patrons et aux employeurs ?
Des salariés organisés, solidaires, des salariés prêts à se battre pour défendre et faire appliquer leurs droits, pour améliorer leurs conditions de travail.
Rejoindre Solidaires Informatique ne signifie pas être obligé de participer à quoi que ce soit mais c’est déjà agir, s’investir et ne plus être seul. Se syndiquer à Solidaires Informatique, c’est refuser la fatalité, c’est faire partie de ces salariés qui veulent changer le cours des choses. Rejoindre Solidaires Informatique, c’est la possibilité d’apprendre à s’organiser, c’est la possibilité de discuter, de réfléchir collectivement, de rassembler les énergies. Rappelons que SUD est indépendant de tout parti politique.
Solidaires Informatique développe son action en fonction des seuls intérêts des salariés. Pour nous, faire du syndicalisme est un choix non un plan de carrière, ni une profession. A ce titre, nous refusons de bénéficier d’avantages particuliers liés à notre activité syndicale.
Solidaires Informatique : un syndicat indépendant.
La défense des salarié-es ne s’arrête pas une fois franchie la porte du local syndical. C’est pourquoi nous participons aux mobilisations pour défendre non seulement nos acquis mais aussi les chômeur-euses, les sans droits, pour l’égalité des hommes et des femmes, contre le racisme et l’extrême droite ou pour une « autre mondialisation ».
C’est aussi pourquoi nous appartenons à l’Union Syndicale Solidaires qui avec ses 110 000 adhérent-e-s regroupe des syndicats de tous secteurs professionnels.
A QUOI SERVENT VOS COTISATIONS ?
Adhérer à un syndicat est un acte fort :
– un engagement moral à travers votre simple soutien, votre implication actuelle ou future dans les instances représentatives du personnel ou encore votre force militante dans la vie de votre syndicat et dans les actions interprofessionnelles
– mais aussi un engagement financier au travers des cotisations que vous vous engagez à verser au syndicat que vous avez choisi Il est donc légitime, avant de franchir le pas, de vous interroger sur l’utilisation qui est faite de vos cotisations.
Chez Solidaires Informatique, chaque année l’Assemblée Générale ou le Congrès, qui réunit l’ensemble des adhérents qui le souhaite, étudie en détail et valide les comptes du syndicat : le budget réalisé de l’année écoulée et le budget prévisionnel de l’année à venir.
Cette transparence financière, essentielle à notre bon fonctionnement, est inscrite dans les statuts de notre syndicat :
« Chaque année, les comptes sont arrêtés par le bureau. Ils sont ensuite présentés et doivent être approuvés par l’Assemblée Générale ou le congrès afin de donner un quitus au trésorier. Tous les ans, lors de l’approbation des comptes, l’Assemblée Générale ou le congrès décide de l’affectation de l’excédent ou du déficit.
L’Assemblée Générale annuelle se prononce sur le rapport d’activité et sur le rapport financier après présentation et débat. Ses décisions sont prises à la majorité absolue des adhérents (présents ou représentés). Elle adopte un budget prévisionnel. »
LES RESSOURCES du syndicat sont à 90 % assurées par les cotisations des adhérents, d’où leurs importances.
LES DEPENSES : La plus grosse partie de nos dépenses est consacrée aux frais d’avocat et d’assistance juridique, essentiels pour préparer les négociations des accords collectifs, assurer leurs applications et défendre les salariés en cas de conflit.
Les autres postes de dépenses sont ensuite : les frais téléphoniques, les frais de formations des élus ou adhérents qui le souhaitent, l’achat de livres ou revues pour les adhérents ou les DS (ligne « matériel »), l’organisation de repas débat, les frais d’affranchissement (envoi de documentation aux adhérents ou de courrier à la Direction), l’organisation des AG ou congrès, la solidarité syndicale, les frais pour assister aux réunions syndicale