Monsieur LEPINOIS directeur Général de Computacenter France quittera le groupe Computacenter le 1er novembre (soit le jour même où nous devrions rejoindre Computacenter).

Si vous ne savez pas qui est cette personne, c’est celle qui a participé à plusieurs de nos réunions de CSE pour chanter auprès des élus les louanges de Computacenter, qui leur a donné la garantie du maintien des emplois … et qui a sans doute influencé leur avis. C’est encore elle qui s’est présentée à vous lors du « DivestCo All Hands Call » du jeudi 3 septembre pour vous servir la soupe.

Nonobstant le fait qu’il est particulièrement désagréable d’avoir été trompé par quelqu’un qui savait qu’il quittait le navire tout en nous poussant à y monter, la CGT et Solidaires exigent des dirigeants de Computacenter restants qu’ils réitèrent par écrit les garanties qui nous avaient été avancées par Monsieur Lepinois.

Une excellente expertise économique

La CGT et Solidaires remercient le cabinet Boisseau et son équipe pour l'excellent travail qu'ils ont fourni pour produire une expertise pertinente et détaillée sur les perspectives économiques et sociales de la future entité Divestco (qui accueillera les anciens salarie(e)s de BT Services), et qui fait suite à l'avis favorable de l'autorité de la concurrence.

On y apprend notamment, chiffres à l'appui que, d'une part :

Quitter le groupe BT, qui ne fait aucun effort commercial pour la branche services depuis de nombreuses années, est quasi salutaire pour nos emplois. Les dirigeants de Computacenter ont, semble-t-il une certaine estime de nos métiers, et de notre niveau d'expertise.

Mais que, d'autre part :

Computacenter, vendeur historique de matériel, n'a jamais su vendre du service informatique, mais qu'il n'est aucunement question d'embaucher de commerciaux dédiés à cette activité. Une des préoccupations premières de Computacenter est de croitre en vendant ses produits à nos clients historiques. Même si les comptes de Computacenter sont honorables ces dernières années, cette société n’a pas réussi, en quinze ans, à générer une trésorerie cumulée positive, avec pour conséquence des effectifs en décroissance et plusieurs PSE.

En conclusion, le cabinet Boisseau, nous conseille d'être très vigilants et de demander très régulièrement des comptes sur l'activité commerciale, le "pipe" (contrats gagnés/perdus) et les bénéfices / déficits générés par l'activité de services. Les élus CGT et Solidaires ont compris l'enjeu et ne manqueront pas les occasions (Consultation sur les orientations stratégiques, Consultation sur la situation économique, etc.) de faire de nouveau appel à ce cabinet afin de "marquer à la culotte" les dirigeants de Divestco et de Computacenter.

Mutuelle : un accord empoisonné

Après nous avoir caché pendant plus de 2 ans les comptes de la prévoyance, vous avez subit début juillet une augmentation de vos cotisations prévoyance de 40% concoctée unilatéralement par la Direction et son courtier BRH.

Aujourd’hui, vente oblige, la direction, toujours accompagnée de son fameux courtier, nous a convoqué pour nous proposer la scission de l’accord groupe (BT France / BT Services) en deux contrats distincts … Jusque-là rien d’anormal, enfin presque !

En fins limiers nous avons épluché ces nouveaux accords, et nous nous sommes aperçus que, sans aucune négociation possible, ils autorisaient (comme c’était déjà le cas dans l’avenant de 2015 non signé par la CGT et Solidaires) le trio assureur – courtier – direction à augmenter les cotisations comme bon leur semble et sans limite en se passant de l’avis des organisations syndicales.

Nous nous sommes également rendus compte que les différentes augmentations successives, contre lesquelles nous nous étions insurgés avaient été reprises dans ces accords et qu’en signant ce document, nous les avaliserions de fait.

Pour leur part, la CGT et Solidaires ne signeront rien sans une véritable négociation, et une profonde modification des versions qui nous ont été présentées.